Lundi 2 mars, nous quittons Chachapoyas pour Tarapoto, 8h de trajet, 4 premières heures en lacet avant de redescendre sur des terres plus plates. On s´approche de la jungle, les paysages et la température changent… En arrivant à Tarapoto en fin d´après-midi, c´est un climat subtropical que nous trouvons. La ville est sillonée par des moto-taxis (les tuk-tuk asiatiques) par centaines. On passe une chouette soirée avec Richard, un jeune péruvien sympathique quoique un peu bizarre, venu acheter un coq de combat au marché de Tarapoto qu´il ballade dans un petit sac de sport.
Le lendemain matin, mardi après deux heures de route, on arrive à Yurimaguas que nous pensions quitter dans la journée. Et là, commence le parcours des combattants à la recherche d´une information sérieuse, claire et logique. A la fin de l´après-midi, on a l´impression qu´une micromafia, dont le parrain serait un certain Eduardo, règne sur la ville. Bref. A la fin de la journée, on ne sait pas quand est le prochain départ, si on peut partir sur un bateau de marchandises et, si c´est le cas, si on peut monter avec des animaux, bref, si on ne ferait pas mieux de prendre un bateau rapide, mais plus cher. On passe donc une nuit dans une très sympathique auberge sur piloti au bord du rio, avec nos compagnons de galère, Théo et Lola, deux jeunes marseillais avec qui on passera les deux semaines suivantes. le lendemain matin on se rend au port parce que peut-être, il serait possible qu´un bateau soit en train de charger ses marchandises.
Effectivement, à 9h du matin, nous installons nos hamacs sur le pont du bateau, bien décidés à attendre le départ. Après cinq heures d´attente, on nous annonce l´arrivée d´un chargement de poulets à notre étage. Qu´à cela ne tienne, on voyagera avec les poulets. Ca c´est ce qu´on répondait à l´équipage avant de comprendre qu´il s´agissait de 6000 poulets!
On abandonne donc et on retourne dans notre auberge. Le lendemain, jeudi, on retente notre chance au port où une lancha annonce son départ pour 14h. Tout contents, nous réinstallons nos hamacs. Toute la matinée des rumeurs courent quand à l heure du départ. On apprend en milieu d´après-midi qu´il ne partira que le lendemain matin. Nous passons donc la journée et la nuit dans nos hamacs, sur le pont qui se remplit petit à petit. On a donc le temps à la fois d´observer la vie du port, tout à fait fascinante, si ce n´est les conditions de travail des ouvriers qui laissent vraiment à désirer, c´est le moins qu´on puisse dire. Le lendemain matin, nouvelles rumeurs.
Finalement, à 13h, le dernier camion est déchargé, mais ca y est, on part! Commence alors une traversée originale: le bordel (une centaine de hamacs collés serrés sur le pont, des bagages partout) la promiscuité, la cloche qui nous invite à aller chercher le repas avec notre gamelle, les moments partagés avec nos voisins, l´état des toilettes, l´hygiène, mais surtout on découvre cette invention géniale qu´est le hamac! Avec un peu d´organisation, on peut tout faire de son hamac et y passer un temps infini!
Le dimanche 8 mars à 8h, avec finalement quelques heures d´avance, comme quoi tout est possible, nous foulons la terre ferme.
Après ce récit palpitant, on attend la suite avec impatience ! …
gros bisous à tous les deux de notre part et de Socrate et Anna. Salutations darvaultoises à vos compagnons marseillais.
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Quelles aventures ! Bonne continuation à vous deux et à vos compagnons marseillais.
Bises de nous deux.
Bruno et Véro
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Ben quoi? vous aimez pas les poulets?
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